Le Directeur Général du CICIBA, Antoine Manda Tchebwa, hôte de Monsieur Vincenzo Fazzino, Représentant de l’UNESCO au Gabon
Au cœur des échanges qui se sont déroulés au siège de l’institution des Nations unies, à Libreville, le vendredi 29 avril 2016, l’examen des quelques projets de coopération bilatérale entre les deux institutions.
Dans le cadre de différents contacts entrepris par le Directeur Général du Centre International des Civilisations Bantu (CICIBA), depuis sa nomination à la tête de cette institution sous-régionale, le Professeur Antoine Manda Tchebwa s’est entretenu, le vendredi 29 avril 2016, avec le représentant de l’Unesco au Gabon, Vincenzo Fazzino, par ailleurs coordonnateur de la Biennale pour la culture de la paix en Afrique.
Au cours de cet entretien qui s’est déroulé au siège de l’institution onusienne, les deux personnalités ont fait le point de l’état d’avancement du processus de restructuration du CICIBA engagé dans un programme dans le cadre de la relance de ses activités. Les deux responsables ont envisagé quelques futurs champs de coopération en rapport avec leurs domaines de compétence respectifs. Le Professeur Manda Tchebwa s’est félicité de la collaboration que l’UNESCO a toujours apportée à son institution, qui s’est traduite par le passé à travers un certain nombre d’apports aux activités scientifiques et culturelles du CICIBA. Au nombre desquelles : le soutien à la Biennale de l’art contemporain bantu, l’édition des catalogues de cette activité ainsi que celle des ouvrages à caractère scientifique.
Cette entrevue a également donné l’opportunité au Directeur général du CICIBA d’informer son interlocuteur de la tenue prochaine, à Brazzaville, de la Réunion des experts de l’institution sous-régionale, instance préparatoire aux grandes rencontres du Conseil d’Administration et de la Conférence des Ministres ayant en charge des affaires culturelles des Etats membres du CICIBA. Dans cette perspective, il a émis le vœu de voir l’UNESCO accompagner son Institution dans cet important processus prélude au grand aux grandes réformes qui s’annoncent au sein du CICIBA.
Le disant, il se réjouit du retour annoncé au sein de son organigramme international d’un certain nombre de pays co-fondateurs de l’institution, au nombre desquels, outre la République Démocratique du Congo qui assume la Direction générale, les Comores, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, et bientôt la Guinée Equatoriale. Signe évident d’une revitalisation de l’Institution autour des objectifs à lui assignés par ses pères fondateurs.
Les Directeur Général du CCIBA et le Représentant de l’UNESCO au Gabon ont convenu de se retrouver à nouveau autour d’une même table pour approfondir les différents projets identifiés de commun accord, en vue de les inscrire dans un canevas de travail commun.
Comme cela transparaît à travers cette rencontre constructive et empreinte d’une parfaite convivialité, l’UNESCO reste fidèle à ses engagements du début à l’égard du CICIBA et espère le voir « poursuive et approfondir, grâce à des enquêtes de traditions orales et linguistiques, les recherches en vue de la diffusion des cultures bantu, et réaliser des travaux qui permettent l’élaboration de grammaires, de lexiques, de dictionnaires pour les différentes langues, et procéder à des études comparées entre les diverses sous-régions de l’aire culturelle bantu. Le Centre étant appelé à être le lieu de rencontres, de recherches et de réflexion en commun entre les chercheurs de la région, qui plus est, un centre d’animation qui rayonnera non seulement dans la région mais en Afrique et dans le reste du monde, pour une rencontre et un dialogue des cultures ».
Dans la même perspective, l’UNESCO a toujours accordé une importance particulière aux civilisations africaines ultra-marines portées par les descendants des déportés africains victimes, hier, à leur corps défendant de l’infamie de la traite négrière. Allusion faite ici « à l’Amérique latine
et aux Caraïbes où la civilisation bantu a essaimé. II est, à cet égard, édifiant de constater que les peuples de cette partie du monde, humiliés, déracinés, victimes de la plus grande déportation de l’histoire, n’ont jamais perdu le souvenir du discours originel. La civilisation bantu s’y décèle dans les danses, dans les chants, dans les contes, dans les cérémonies qui accompagnent la mort et les grands événements de la vie, comme une échine indestructible sur laquelle s’est appuyée la volonté de
survie, et qui a engendre une culture originale ».
Bravo prof