LE CICIBA CÉLÈBRE LA FÊTE DES CULTURES PAR UN DOUBLE VERNISSAGE DE LIVRES A LIBREVILLE.

Relance de la production scientifique du CICIBA. L’événement tant attendu a eu lieu ce samedi 8 Juillet 2017 à l’espace Martine Oulabou à Libreville dans le cadre de la Treizième édition de la Fête des Cultures. Une première !

Sous les auspices de leurs excellences Monsieur Alain-Claude Bilie By-NZe,Ministre de l’Economie Numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts du Gabon et Madame Astrid MADIYA,Ministre de la Culture et des Arts de la République Démocratique du Congo, le CICIBA  a procédé le 08 juillet 2017 au vernissage de deux livres venus de la République Démocratique du Congo : La Flamme d’un idéal. Nyoka Longo MVula Jossart et Zaiko Langa Langa de Foshino Ntumba et Les Baluba. Histoire, Cosmologie et Sémiologie d’un peuple Bantu de Lukanda Lwa Malale.

Ces ouvrages ont été présentés au monde scientifique, de la culture et du savoir pour marquer la relance des activités scientifiques au CICIBA. Pour le premier ouvrage, il s’agit d’un essai historique  de 260 pages, paru en juin 2017 aux éditions CICIBA (en coproduction avec Oasis Mediasept), intitulé La Flamme d’un idéal. Nyoka Longo MVula Jossart et Zaiko Langa Langa.

Cet ouvrage relate l’histoire de Zaiko Langa Langa, telle qu’elle ne vous a jamais été contée. Au cœur de ce récit passionnnant,on retrouve tous les personnages essentiels qui ont été à la base de l’aventure Zaiko Langa-Langa, unis autour d’un même idéal et sa flamme la plus vive. Avec,  à l’origine, un certain Félix Manuaku dit Pépé Féli, Jules Presley (futur papa wemba), ainsi que Jossart Nyoka Longo.

L’histoire est  ici rythmée par une débordante créativité, assortie des hauts et des bas, entre émotion, grâce et, parfois, poussées de fièvre.Les trois axes autour desquels s’articule ce récit sont : a) la fondation de Zaiko et ses premiers pas sur une scène hautement agonistique ;b) la maturation du groupe face aux aléas du temps artistique ;c)la consécration et les estimes d’une gloire méritée.

On redécouvre donc Zaiko et sa tête d’affiche, l’Immortel Nyoka Longo Jossart.Un groupe et son icône, bénéficiant aujourd’hui de la sève créative et de l’auréole de tous les génies qui y ont fait école. Avec eux, une légende s’écrit devant nous sous la figure d’une geste héroïque.Tout le mérite revient à l’auteur de ce magnifique livre qui arrive à point nommé pour nous relier à la culture et à la sensibilité bantu contemporaines. Preuve que la civilisation bantu est en perpétuelle évolution.Le deuxième ouvrage (230 pages) de Lukanda Lwa Malale, paru aux éditions CICIBA-L’Harmattan (2016), s’intitule  Les Baluba. Histoire, Cosmologie et Sémiologie d’un peuple bantu.

Il s’agit ici dans un travail interdisciplinaire de haute facture, consacré à un peuple bantu dont les origines remontent à 1500 ans avant Jésus-Christ. Assorti d’intéressantes illustrations, l’auteur y présente les « traits marquants » du peuple « muluba » : son identité ethnique, son histoire, sa cosmologie, sa sémiologie et ses créations culturelles majeures.

Les Baluba  forment,en effet, un peuple à la fois un et multiple. Un dans l’unité géographique et démographique, le Buluba constitue une contrée de langue, d’us et de coutumes. Multiple dans la diversité des nations qui se revendiquent de sa descendance et de sa parenté culturelle : de l’Afrique centrale jusqu’en Afrique du sud, de l’océan Atlantique à l’océan Indien.

S’appuyant sur une méthodologie rigoureuse et une documentation fort variée, constituée d’empreintes historiques, archéologiques, linguistiques, anthropologiques, ethnologiques, l’auteur relève l’existence de la nation « muluba » au delà du deuxième millénaire avant Jésus-Christ.

La cosmologie nous présente une nation profondément religieuse. Le « Buluba » évoque l’éclat de sa beauté artistique, la noblesse de ses créations artisanales, la vivacité des rythmes et des danses chorégraphiques.

Dans ce bel ouvrage, au regard de son poids démographique et de sa distribution géographique, le kiluba s’impose comme la mère de nombreuses langues bantoues. Évidement le lecteur y découvre aussi l’originalité de l’écritoire sacrée ‘’Luba’’. Système graphique typiquement africain qui démontre, après bien d’autres recherches, que l’Afrique, longtemps considérée « terre sans écriture » était tout simplement mal comprise…

Tels sont les deux premières œuvres de la rentrée du CICIBA, telles que le public de Libreville les a découvertes grâce à l’excellente modération du Professeur BITJA KODY Zachée Denis, Directeur de la recherche du CICIBA, aux cotés de ses collègues les Professeurs Kiangu Sindani de la République Démocratique du Congo et Patrick Mouguiama-Daouda du Gabon.

Cet événement culturel haut en couleur a connu une grande et honorable affluence.

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