LE PNUD MET LA MAIN A LA POCHE
L’équipe scientifique prête à se mettre au travail
« Par ce geste, les Actes de la Semaine vont enfin être mis à la disposition du grand public », a déclaré le Directeur Général du CICIBA
Au cours d’une brève cérémonie, organisée dans ses locaux du Pont Gué Gué, le PNUD a procédé, comme annoncé, à la remise d’un chèque destiné à l’édition des Actes de la Semaine de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine. Témoin de l’événement, Gabon TV.
C’est avec un visage rayonnant de bonheur que le Directeur Général du CICIBA a reçu des mains des Madame Petrus-Barry, l’appui du PNUD au travaux de fabrication de l’ouvrage contenant l’économie des travaux de la première édition de la Semaine de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, qui a eu lieu à Libreville du 17 au 19 mai 2017.
La cérémonie, sobre, comme le voulaient les deux parties, a permis aux responsables des deux institutions de matérialiser la dernière phase de cette Semaine. Ce qui permettra, dès maintenant, à la direction scientifique de ces Assises de parachever son programme, avant d’envisager l’élaboration du prochain agenda en lien avec la deuxième édition, annoncée pour le premier semestre de 2018.
Prenant la parole à cette occasion, Madame Petrus-Barry, Représentante du Système des Nations Unies et Coordonnatrice du PNUD au Gabon dispose de meilleurs arguments pour justifier son implication dans ce projet :
« Nous avons travaillé ensemble pour cette Semaine des Afro-descendants du 17 au 19 mai 2017. Qui représente bien plus qu’une Semaine. Ça représente plus ; pour la première fois en terre Africaine, l’ouverture du dialogue, l’ouverture de la commémoration, l’ouverture de la réflexion de l’Afrique et des Afro-descendants sur les toutes questions qui font notre histoire moderne. Cette Semaine a permis à des personnes d’ascendance africaine et des personnes du continent africain, à des artistes , à des chercheurs, à des professeurs, à des jeunes de pouvoir commémorer le départ de 20.000.000 d’africains de la terre d’Afrique, commémorer toutes les difficultés qu’ils ont traversé pour être arraché à cette terre africaine jusqu’à l’arrivée de l’autre côté de l’Océan Atlantique pour ceux qui sont arrivés, de la situation extrême de torture, de punition physique et morale, d’esclavage qui a été la leur pendant quatre siècles.
Nous avons pu réfléchir aussi sur toutes les questions de culture de résistance. De même que la façon dont, pour survivre, les Afro-descendants ont pu développer une nouvelle culture. Autant qu’ils ont redimensionné leur art, ont inventé des langues, ont trouvé des moyens de communiquer, de vivre, de survivre, par une résistance qui n’a pas souvent été décrite. A l’issue de cette semaine nous avons pu voir aussi quels étaient les axes de coopération, de dialogue, d’ouverture culturelle, d’ouverture philosophique. Les Afro-descendants et l’Afrique pouvaient mettre en commun pour notre avenir commun Nous avons aussi vu comment ensemble nous pouvons travailler avec les Etats qui ont pratiqué la traite et l’esclavage Nous avons abordé aussi des questions de justice et de réparation, également ceux du développement des personnes d’ascendance africaine qui vivent dans des conditions de discrimination raciale, d’injustice, quel que soit l’endroit où elles se trouvent. »
Se tournant vers son partenaire, par la voix de la « Marraine », comme l’ont appelée affectueusement, tous les membres du Comité d’Organisation, le PNUD ne s’est pas empêché de saluer la qualité du partenariat avec le CICIBA :
« Le Centre International des Civilisations Bantu (CICIBA), avec lequel nous avons travaillé, représente un attachement à cette terre africaine d’où de nombreux Bantus sont partis, et d’où la culture bantu a pu s’étendre et se diversifier, se mélanger, se syncrétiser au contact d’autres cultures et devenir au finish la culture des Afro-descendants. Je pense que ce qui s’est passé pendant cette Semaine consacrée à l’histoire, la mémoire et l’avenir des Afro-descendants et d’Afrique ne pouvait rester sans que ce soit écrit, sans que ce soit acté, sans que ce soit diffusé, sans que ce soit publié, sans que ce soit connu de tous. Donc Monsieur le Directeur Général du CICIBA pour vous aider à la préparation de ces Actes, il était de notre devoir d’apporter notre contribution, pour que toutes les réflexions, toutes les discussions, et même tous les arts qui ont été promus lors de cette rencontre soient consignés par écrit pour le besoin de l’histoire. A nous revoir à la deuxième édition de la Semaine des Afro-descendants ».
En réponse au propos de la représentante du PNUD, le Directeur général du CICIBA, a exprimé ses remerciements les plus vifs pour ce geste de cœur. « Qui, a-t-il, noté participe d’un acte de foi et du sens de la parole. Il y a quelques mois, lorsque le CICIBA s’était adressé au PNUD pour envisager cette coopération, on était loin d’imaginer que les choses allaient prendre la forme qu’elles ont aujourd’hui. Ce qui, hier, n’était qu’un projet, peut-être utopique, a pu se réaliser. Les Afro-descendant sont arrivés à Libreville, la rencontre, fraternelle et généreuse, a pu avoir lieu. Et il en a découlé des réflexions d’une hauteur inestimable. Grâce à l’appui décisif de la République Gabonaise, sous la haute impulsion de Son excellence Ali BONGO ONDIMBA, la première édition de ces Assises, puisqu’il est prévu une seconde en 2018, les choses se sont bien passées. L’accueil au Gabon et les conditions de prise en charge des invités tant afro-descendants, européens qu’africains ont été à la dimension de la hauteur de la fraternité dont le pays d’OMAR BONGO ONDIMBA (le père fondateur) est prodigue. Au nom des Etats membres, il m‘est un devoir de remercier tout un chacun pour sa contribution au succès de cet événement, qui a permis au CICIBA, porté en cela par le Ministère en charge de la Culture du Gabon (coorganisateur de cette Semaine), sous la direction déterminée de Son Excellence Alain-Claude BILIE-BY-NZE. Avec la publication prochaine de ces Actes, nous pensons être à mesure maintenant de partager avec un plus large public les temps forts de ces Assistes historiques de Libreville. Une telle synergie, qui vient en complément des moyens dont le CICIBA a pu bénéficier du Gouvernement gabonais pour l’organisation de cette Conférence de haut niveau, atteste la relance définitive des activités de notre Centre, selon le vœu de l’ensemble des Etats membres. »
C’est sous les flash des reporters que le geste tant attendu a eu lieu, dans un partage des sourires et d’accolades. Reste la matérialisation effective de ce projet, annoncée pour la fin du mois de novembre 2017.
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