Dans le communiqué final ayant sanctionné les assises de Yaoundé auxquelles prenait part trois jours durant plus d’une centaine des délégués venant des pays de l’Afrique centrale, l’instance spécialisée des Nations Unies a réaffirmé, entre autres résolutions, son soutien pour la redynamisation des activités d’un de ses partenaires, le Centre international des civilisations bantu, qui amorce un autre tournant de son existence.
Du 20 au 22 avril 2016, s’est tenue dans la capitale camerounaise, Yaoundé, à l’initiative du bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique centrale, la rencontre des partenaires de cette institution onusienne et des commissions nationales des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
A ces assises intersectorielles et pluridisciplinaires parrainées par le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale prenait part, entre autres, le Centre international des civilisations bantu (CICIBA), par le truchement de son directeur général, le Pr Antoine Manda Tchebwa. A l’issue des discussions en plénière, les participants se sont constitués en groupes autour des trois ateliers : ‘’Patrimoine, ressources et changement climatique’’, ‘’Partenariats’’ et ‘’Jeunesse et culture de la paix’’.
Il y était question de mettre en avant les contributions de l’Unesco et des partenaires aux efforts des pays de la CEEAC pour l’implication des jeunes dans la consolidation de la paix et la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMB), en vue d’une émergence durable de la sous-région. L’année 2015 constituait, à plusieurs égards, un tournant important pour la communauté internationale, en général, et pour l’Afrique en particulier.
Il sied de rappeler que le biennium passé (2014-2015) a été le premier exercice pragmatique consacrant la mise en œuvre de la stratégie opérationnelle ‘’Priorité Afrique de l’Unesco’’ (2014-2021), elle-même ancrée et thématiquement rivée sur la vision de l’Union africaine (UA), déclinée dans l’Agenda 2063. C’est aussi en 2015, plus précisément au mois de septembre, que la communauté des Etats, réunie au sein des Nations Unies, a adopté à New-York, les nouveaux Objectifs du développement durable (ODD) au nombre de 17 et leurs 169 cibles. Les travaux de Yaoundé ont donc permis de partager une même compréhension des défis nouveaux et bâtir ensemble une stratégie commune pour aborder chacune des thématiques identifiées. Celles-ci interpellent l’ensemble des acteurs du développement et nécessitent une claire compréhension de leurs significations, mais aussi des implications qu’ils ont les uns et les autres, les synergies et les passerelles qui doivent être construites entre eux, en vue d’assurer une meilleure réciprocité des retombées bénéfiques de leur mise en œuvre.
Tout bien considéré, c’est dans cette perspective que le bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique centrale a regroupé une bonne centaine de ses principaux partenaires stratégiques de sa zone de compétence pour mener de concert, entre acteurs et adjuvants du développement, une réflexion structurante et innovante sur les meilleures synergies et les meilleures stratégies pour aborder la réalisation des ODD dans la région.
A cette occasion, l’instance dirigeante de l’Unesco a opportunément insisté sur le fait que « toute recherche de solutions au processus de développement doit impliquer l’ensemble des acteurs concernés, et en particulier les jeunes, en leur offrant des instruments fiables d’analyse prospective, ainsi que les bases d’un langage commun constructif pour penser l’avenir et agir en synergie. »
Plus spécifiquement, cette rencontre avait pour ambition de doter chaque catégorie d’acteurs dans notre région d’une feuille de route définissant ses rôles et responsabilités dans un nombre limité de thématiques inscrites dans la vision 2063 de l’UA et dans les ODD. Il s’agit des questions liées à la culture de la paix et de sa consolidation dans notre région, les défis multidimensionnels relatifs au changement climatique et de la protection des écosystèmes de la sous-région, dans le contexte des économies vertes et bleu, l’implication effective des jeunes dans ces différentes problématiques.
Les différents acteurs et partenaires ont planché sur le rôle et la contribution de la jeunesse comme précondition de l’émergence des pays de la région et du continent africain, mais aussi son implication pour la consolidation de la paix comme base de la réalisation des ODD à l’horizon 2030. La contribution du Programme de coopération de l’Unesco avec les Etats membres de la CEEAC pour le Biennium 2016-2017 figurait en bonne place de ces échanges, avec une clarification des rôles et des contributions des parties prenantes. Dans le communiqué final ayant sanctionné ces travaux, l’Unesco a réaffirmé, entre autres résolutions, son soutien pour la redynamisation des activités d’un de ses partenaires, le Ciciba.