Marie-Evelyne PETRUS-BARRY,

la marraine du CICIBA,

S’EN VA

Après quatre ans de bons et loyaux services rendus aux Nations-Unies en sa double qualité de Coordinatrice du Système des Nations-Unies et Représentante permanente du PNUD au Gabon, Marie-Evelyne PETRUS-BARRY est fin mandat en République Gabonaise. Partenaire du CICIBA, elle a eu à apporter dans un passé récent sa précieuse contribution à l’organisation de la mémorable 1^ère édition de la Décennie de la Semaine internationale des personnes d’ascendance africaine.

Dans cette perspective, le CICIBA a tenu, à sa manière, à lui témoigner sa reconnaissance, ce mardi 08 août 2017 au Restaurant Africa Dreams à Libreville.

Accompagné de son époux, Monsieur Tierno BARRY et de ses collaborateurs, Jean-Delors BIYOGUE et Moctar MENTA, la marraine de la Semaine internationale des personnes d’ascendance africaine a partagé un repas d’aurevoir à lui offert par le CICIBA.

Etaient aux commandes de cette rencontre conviviale, coté CICBA : le Directeur Général, Pr Antoine MANDA TCHEBWA, et le Docteur Wilson MAKAYA MAKAYA, Directeur Administratif du CICIBA, accompagnés de leurs collaborateurs.

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Chaleureuses et fraternelles retrouvailles des partenaires que tout vient de mettre il n’y a pas si longtemps sur une voie du destin commune. Et qui sont décidés à maintenir durablement ce lien de partenariat autour des cultures et civilisations transversales entre l’Afrique et la diaspora.

Dans son allocution de circonstance, le Directeur Général du CICIBA a salué les vertus humanistes de Madame PETRUS-BARRY, à qui il a rendu un vibrant hommage pour sa contribution exemplaire et déterminée au succès de la 1^ère édition de la Semaine de la Décennie des personnes d’ascendance africaine.

A cet égard, il a tenu à préciser : « Aux côtés du Ministère de la Culture et des Arts du Gabon, coorganisateur et principal support de cette inoubliable rencontre de Libreville, a-t-il dit, vous avez montré en quoi il nous était nécessaire, au départ du Gabon, pays du siège du CICIBA, de jeter un pont de l’unité entre les Afro-descendants et leur Terre première. Rien qu’à l’écoute de la Déclaration de Libreville, que vous aviez livrée au monde à l’issue de cette rencontre historique, nous avons bien compris le sens des aspirations à plus d’humanisme que manifeste une communauté de 30.000.000 de personnes discriminées de par le monde, victimes de tant de dénis cinq siècles après cette longue tragédie de plus de quatre siècles ».

Hommage a été rendu, à cette occasion précise, particulièrement à Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise, Chef de l’Etat pour deux raisons. D’abord, en conviant l’Afrique et les Afro-descendants à remplir les pages laissées vides dans notre histoire commune, il a, au nom de l’Afrique, réconcilié les deux parties brisées de notre mémoire commune. Ensuite, en offrant la possibilité d’accorder la nationalité gabonaise à ceux qui, parmi les Afro-descendants, le désireraient, aussitôt que la révision de certaines dispositions du Code de la nationalité le permettrait, à cet égard le Président répond de manière pragmatique à une des aspirations les plus nobles des Afro-descendants. Ce qui leur permet de jouir, enfin, de la reconnaissance de l’Afrique face à ce déni multiséculaire.

 

Tout cela, a renchéri, le Directeur Général du CICIBA, « a été obtenu grâce à l’exemplaire synergie opérée entre Son Excellence Alain-Claude BILIE-BY-NZE, Ministre d’Etat et Ministre en charge de la Culture et des Arts, de surcroit Président du Conseil d’Administration du CICIBA, et les autres partenaires impliqués dans cette organisation à savoir le CICIBA et le PNUD ».

Ensuite, abordant le chapitre de la séparation, il a ajouté : « Vous partez, c’est une évidence. Mais revenez-nous aussitôt que possible. Nous avons en commun d’autres rendez-vous en lien avec la 2^ème édition de la Semaine, qu’il nous faut, dès à présent, préparer, en réponse au souhait de Son Excellence Ali Bongo Ondimba de recevoir à nouveau la communauté afro-descendante à Libreville. Car il n’y a pas un sans deux. C’est avec un grand bonheur qu’il nous plaira de vous accueillir à Libreville pour ce second round de la fraternité entre l’Afrique et la communauté afro-descendante ».

Dans sa réponse, Madame PETRUS-BARRY, visiblement envahie par une profonde émotion, a exprimé toute sa reconnaissance à l’endroit du Gabon et de son Président, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, ainsi qu’à l’exemplarité qui a caractérisé ses rapports avec le CICIBA : « Je viens de passer quatre ans et demi au Gabon. Je suis satisfaite d’y avoir rencontré des gens exceptionnels, des gens qui croient en ce qu’ils font. Je suis heureuse de constater que dans le mandat du CICIBA il y a la question des afro-descendants. C’est tant mieux. Toute l’idée de ma collaboration avec le CICIBA est partie de là. D’où la première édition de la Semaine Internationale des personnes d’ascendance africaine, à laquelle j’ai pris plaisir à apporter ma modeste contribution. Sur la fraternité avec laquelle on a travaillé, je peux vous dire que nos équipes respectives ont été efficaces. C’est parce qu’on y croyait qu’on a pu. Parce que la cause était juste. Elle était importante pour l’avenir de l’Afrique et de la diaspora. Si l’Afrique ne travaille pas à changer sa propre image ainsi que ses rapports avec la communauté afro-descendante, il y a risque qu’on ne puisse pas atteindre l’objectif visé. Je quitte le Gabon en plein combat, le combat de toute une vie. Depuis quarante ans, cette histoire me tient à cœur, je pars avec le sentiment d’avoir contribué à une cause juste. Je pars également avec le sentiment d’avoir rencontré de nouvelles familles. En fin de parcours, je me dois de me tourner vers le Gabon, le CICIBA et les miens pour leur dire merci. Je sais que le combat continue, ce n’est pas un combat violent, encore moins un combat guerrier. C’est un combat pour la survie de tout un peuple qui a droit à la reconnaissance de tous ».

Le disant, Madame PETRUS-BARRY a eu juste à promener un regard affectif autour de la table des convives avant de s’asseoir, toute à son émotion.

A l’issue de cette rencontre, le CICIBA a remis quelques cadeaux souvenirs à celle qu’elle considère désormais comme sa marraine des grands jours.

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